Le concept de ligne centrale est fort répandu en Wing Chun. Selon les différentes lignées, chacun y apporte ses propres explications. Alors que certaines écoles n’y apportent quant à elles que très peu, voir aucune importance.
1ère approche :
En synthèse, la ligne centrale est généralement définie comme un axe vertical imaginaire qui traverse le corps, de la « pointe » du crâne aux parties génitales, et se prolonge jusqu’au sol.Certaines écoles positionnent la ligne centrale en « surface » du corps (voir ligne A rouge sur l’illustration).La ligne centrale dans ce cadre là longe nombres de points vitaux ou particulièrement sensibles qui doivent être protégés par le pratiquant (les yeux, la gorge, le cœur et le plexus solaire, le foie, les organes génitaux). Cette approche attire donc l’attention du pratiquant sur la défense de sa ligne centrale tant par ses mouvements de défense que durant ses attaques (on dit alors généralement qu’il occupe le centre).
2ème approche :
D’autres écoles quant à elles situent la ligne centrale non plus en « surface » du corps, mais au centre du corps (voir ligne B bleu sur l’illustration).Dans ce cadre-là l’attention est portée sur la déstructuration de la ligne centrale de l’adversaire qui doit entraîner une gène de mouvement de ce dernier voir une perte d’équilibre. Ici le pratiquant de Wing Chun tente donc à briser, déstructurer, l’axe central de son adversaire ; ce dernier devra restructurer son axe avant de pouvoir à nouveau porter des attaques efficaces.Ces deux approches succinctes de la ligne centrale plutôt que de s’opposer, sont complémentaires.
3ème approche :
Il existe également une approche de la ligne centrale cette fois horizontale (voir illustration C en vert) qui est la ligne droite séparant A et B.Parce que la ligne droite est le chemin le plus court et donc le plus rapide entre deux points, nombre de pratiquants pensent que nous devrions toujours frapper le long de cette ligne. Dans la pratique, ceci est loin d’être toujours le cas.Ce serait de plus une grave erreur que de ne suivre qu’une seule stratégie, c’est-à-dire d’avancer toujours en ligne droite, car le pratiquant n’en devient dès lors que trop prévisible…
